La respiration c’est la vie !

De notre première respiration jusqu’à notre dernier soupir, ce souffle qu’on ne voit pas marque pourtant le début de la vie et sa fin.
Nous absorbons jusqu’à 8 kilos d’air chaque jour. Nous inhalons et nous expirons 12 à 18 fois par minute. 8 millions de fois par an. 600 à 700 millions de fois dans une vie.
Nous le faisons de manière automatique depuis notre naissance jusqu’à notre dernier soupir.
Nous pourrions nous priver de manger ou boire pendant plusieurs jours, mais l’oxygène est notre première nourriture, notre premier carburant. Nous en avons besoin à chaque seconde pour vivre car il contribue à la fabrication de l’adénosine triphosphate (ATP), l’énergie vitale qui anime chaque cellule de notre corps. Notre respiration est le lien entre notre corps et notre esprit, elle est aussi le fil qui relie le monde extérieur à nos émotions et aux sensations de notre corps.

Nous n’en avons pas forcément conscience et pourtant : chaque évènement, chaque état émotionnel, chaque état physiologique altèrent notre respiration.
Si nous écoutons de mauvaises nouvelles aux informations, le stress monte, notre respiration s’accélère.
Quand nous sommes calmes et sereins, notre respiration ralentit.
Nous sommes en pleine forme ? Notre respiration change à nouveau.
Et quand nous sommes fatigués ou malades ? Elle change encore.

Un courant guérisseur traverse notre corps

Les études montrent qu’un exercice de respiration contrôlée a des bienfaits immédiats pour calmer notre système nerveux.
Notre stress diminue. Nos défenses naturelles s’activent. Notre rythme cardiaque se stabilise. Notre tension artérielle baisse. Notre digestion s’améliore. Nos douleurs s’apaisent. Nous allons au plus profond de notre énergie intérieure.

Oxygéner son corps – aérer son esprit

Contrairement à la plupart des autres fonctions vitales de notre corps, nous pouvons contrôler notre respiration de manière consciente.
Nous pouvons, par notre simple volonté, accélérer notre respiration ou la ralentir. 
Nous pouvons respirer plus ou moins profondément. 
La science a montré que ce don unique peut offrir de nombreux bénéfices pour notre santé, à condition de l’utiliser.
Quand nous respirons consciemment, nous allons à la source de notre énergie.
Ralentissons notre respiration et tout notre corps se détend. Nos pensées s’apaisent. 
Accélérons notre respiration et nous sentons l’énergie qui revient.
Les pouvoirs de la respiration sur notre corps et notre esprit sont connus depuis la création.
Les chamans, les moines bouddhistes, les maîtres zen et yogi en ont fait un art et ont même placé la respiration au coeur de leurs pratiques pour vivre en paix, soigner le corps, élever l’esprit.
Les pratiquants du yoga, de la méditation, ou des arts martiaux connaissent la puissance de la respiration. 
Ils associent le souffle à l’énergie vitale qui anime toutes les choses de l’univers.
Et pour nous approprier cette énergie vitale, nous devons apprendre à maîtriser notre respiration.

Notre respiration est une force disponible à chaque instant

À chaque moment de notre vie, sans que nous y prêtions attention, notre respiration est présente et nous avons la possibilité de l’utiliser à notre profit.
Dans les moments où vous avez eu «le souffle coupé»
Quand nous avons du faire face à ces personnes qui «ne manquent pas d’air»
Dans ces moments de stress où nous nous sommes dit «respire un bon coup, ça va aller»
Quand nous avons rechargé nos batteries en prenant «un bon bol d’air», à la fenêtre, dans notre jardin, à la mer, à la montagne.

Quelle que soit l’expérience que nous vivons, physiquement ou émotionnellement, notre respiration peut devenir une force inestimable quand nous décidons de l’utiliser.
Face à une situation stressante, notre respiration s’accélère, notre souffle est court. Cette respiration passe le message à notre cerveau : quelque chose ne va pas, il va diffuser ce message partout dans votre corps à travers notre système nerveux, notre rythme cardiaque s’accélère, nous transpirons, nos intestins se nouent, nos muscles se tendent. 
Une boule apparaît dans notre gorge ou dans notre ventre, ce stress s’imprègne dans notre corps et pompe toute notre énergie, grâce à notre respiration seule, nous pouvons inverser la situation.

Contrôler notre respiration nous aide à nous détendre

En quelques minutes, nous en ressentons les bienfaits partout dans notre corps. Notre respiration est une alliée formidable pour gérer notre sommeil, nos émotions et nos sensations corporelles. 
Pour toutes ces raisons, nous devons apprendre à utiliser notre respiration.
C’est un exercice de santé extrêmement simple et nous pouvons le pratiquer n’importe quand et n’importe où. Il demande peu de temps et il nous apporte immédiatement de nombreux bénéfices.

Bien respirer, ça s’apprend !

La sédentarité, le stress, font que nous ne respirons plus assez à pleins poumons. L’air vicié stagne dans nos alvéoles. Notre sang reste trop chargé en dioxyde de carbone. Nos cellules ne sont plus assez oxygénées. 
De plus, nous sommes privés de l’effet relaxant et bienfaisant d’une grande bouffée d’air frais, qui réveille nos sens et remet en route nos neurones embrumés. Respirer à pleins poumons détend les muscles du cou et des épaules, provoque une bouffée d’endorphines (hormones du plaisir) dans le corps. 
Nous devons donc apprendre à faire des efforts conscients pour bien respirer. Pensez-y souvent et pratiquez plusieurs fois par jour.

Respirez par le nez, pas par la bouche

La plupart des gens respirent par la bouche, mais la bouche est d’abord faite pour manger. Elle ne sert à respirer qu’en cas d’urgence ou d’effort violent, quand les narines ne permettent plus de laisser passer assez d’oxygène.
Respirer par la bouche donne de l’air de mauvaise qualité. Respirer par la bouche apporte à nos poumons un air froid, sec et non filtré. 

Le passage de l’air par les narines le réchauffe, l’humidifie, et retient les particules qui se collent au mucus ou restent dans les poils.

Respirer par la bouche favorise les maladies. Cela dessèche les muqueuses dans la bouche et dans la gorge. Le mucus qui les recouvre est une barrière de protection qui arrête les virus. Une muqueuse desséchée est une porte grande ouverte pour les microbes. 
Respirer par la bouche donne mauvaise haleine. Cela assèche les glandes salivaires et donc stoppe le flux de salive. Ce flux de salive qui s’écoule normalement en permanence permet d’évacuer les bactéries malodorantes qui se développent sur les débris invisibles de nourriture.

Comment, donc, prendre l’habitude de respirer par le nez ? 

Commencer par le diagnostic. Pourquoi respirez-vous par la bouche ? Il suffit pour cela d’essayer de fermer la bouche et de respirer par les narines durant deux minutes. Si vous avez du mal à le faire, vous avez probablement un problème médical ou structurel, type obstruction des narines, déviation de la cloison du nez, des sinus, allergie, rhume, etc. 
Maintenant, si vous ne parvenez pas à respirer deux minutes sans ouvrir la bouche, c’est qu’il y a un problème d’habitude. Il va falloir corriger cela. 
La première mesure est de vous mettre des rappels un peu partout, type  «Post-it» sur votre ordinateur, votre télévision, votre tableau de bord dans votre voiture, votre table de nuit, pour vous rappeler de fermer la bouche et de respirer par le nez. 

Il faut 21 jours pour changer une habitude, donc ne vous étonnez pas d’avoir à vous surveiller de près pour vous empêcher de recommencer à respirer par la bouche. Mais avec chaque jour qui passe, cela devient plus facile. 

Soyez attentif à votre souffle quelques instants

Votre respiration est-elle plutôt thoracique ou abdominale ? Quelle partie se gonfle quand vous inspirez ? Combien de secondes dure une expiration ?
Avez-vous l’impression de manquer d’air ? Avez-vous parfois des douleurs au niveau des trapèzes et des muscles du cou ?
Ces questions peuvent vous aider à déterminer si votre respiration est correcte ou non.

La plupart de nos blocages respiratoires sont liés à nos modes de vie : rapides, chaotiques, et exigeants.
Peut-être souffrez-vous de ces blocages sans même en avoir conscience :

  • Votre diaphragme est bloqué quand vous respirez.
  • Votre souffle est haut et court.
  • Vous n’expulsez pas complètement l’air vicié, et celui-ci reste bloqué dans vos poumons.

Quand vous respirez correctement, vous sécrétez naturellement l’hormone de la jeunesse et de la réparation.

Pourquoi il est URGENT de réapprendre à respirer

Bien respirer peut donc être un levier d’action sur vos neurones et sur votre santé mentale.
Mais pas seulement. Une respiration profonde peut agir sur toutes vos fonctions vitales.
Ceci pour une raison simple : l’oxygène est le principal carburant de vos cellules. C’est lui qui fournit l’énergie (ATP) à vos organes pour bien fonctionner :

  • Sans oxygène, les mitochondries (les centrales électriques de vos cellules) produisent 2 molécules d’ATP pour une molécule de glucose….
  • Bien oxygénées, elles fabriquent jusqu’à 35 molécules d’ATP avec la même quantité de glucose

17 fois plus d’énergie grâce à la respiration !

Et c’est tout votre corps qui en profite :

  • Vos fonctions cérébrales (en particulier la mémoire et l’apprentissage).
  • Votre digestion : la respiration abdominale agit comme un massage pour vos viscères. On ne compte plus les études qui valident l’efficacité des techniques respiratoires sur les troubles gastro-intestinaux.
  • Votre sommeil et votre récupération : un exercice simple pourrait vous aider à vous endormir deux fois plus vite.Cela permettrait aussi de mieux récupérer après un effort ou en cas d’épuisement.
  • Votre santé cardiovasculaire : une bonne oxygénation favoriserait la production de noradrénaline, le neurotransmetteur qui régule le rythme cardiaque.
  • Votre métabolisme : Lorsque vous prenez le temps de respirer, vous améliorez votre capacité à bien absorber les nutriments, avec tous les effets positifs que cela peut avoir sur la fatigue, la prise de poids, la constipation…
  • Votre gestion du stress, grâce à ses effets sur le cortisol.
  • Les techniques de respiration pourraient aussi être utiles contre plusieurs problèmes de santé : reflux gastrique, douleurs abdominales, diarrhées et constipation, etc.

Et le plus beau, c’est que 15 minutes par jour pourraient suffire pour vous apporter tous ces bienfaits…
Soyez persévérants, respirez à toute heure pendant quelques minutes calmement, et accoutumez ainsi progressivement votre organisme à de profondes inhalations.

Nous aimons à fuir vers les montagnes, vers les forêts, les campagnes, parce que nous y sommes plus libres d’unir nos forces à celles de la nature. Nous aimons à errer le long du fleuve solitaire, pour y aspirer à pleins poumons la brise vivifiante. Nous aimons à laisser planer nos regards sur la mer immensément calme ou turbulente, et les jeux du vent autour de nous réjouissent notre coeur. Et quel n’est pas notre bonheur de boire à longs traits cet air rafraîchissant comme si c’était le vin le plus généreux. Mais rien ne nous oblige à de longs voyages pour trouver ce merveilleux recréateur. La puissance miraculeuse se trouve dans notre voisinage immédiat, si seulement nous savons l’attirer à nous, et ceci est le fait de la Respiration Consciente.

Il faut savoir que c’est la respiration qui maintient le sang en circulation. Le coeur n’a pour office que de le distribuer régulièrement, tandis qu’il appartient aux poumons de le purifier et de le faire circuler. L’office du respir physique est de garder de l’air l’oxygène nécessaire pour transformer en acide carbonique facilement expulsable le carbone qui charge le sang, et de pousser le sang dans la circulation. Lorsque le corps, dans son existence physique, se heurte à quelque obstacle, c’est principalement pour cause d’inactivité des organes respiratoires et il faut recourir à la respiration comme au seul véritable moyen de salut.

Et si on soufflait !

Avez-vous déjà remarqué quand vous venir de finir un travail, quand vous venez de recevoir une bonne nouvelle, que vous êtes très content, quand vous voyez quelque chose de joli, vous vous exprimez par un “ouf” ou un “ah” ou bien un “yes” ou bien encore par “waouh“, etc.
En fait ces onomatopées sont des expirations de relaxation qui vous forcent à rejeter le gaz carbonique restant dans vos poumons et à expulser les toxines.

Nous parlons souvent de respiration “de bien respirer” dans presque tous les exercices de telle ou telle discipline mais rarement on vous parle de “bien expirer”.
Bien expirer est aussi important que bien respirer et cela aussi s’apprend.

Le bâillement fait aussi partie de l’inspire/expire, mais là uniquement par la bouche et non par le nez.
Bailler aide le corps à expulser les toxines. L’expiration doit être naturelle et se faire dans un lâcher-prise sans pousser, comme tous les mouvements, il est bon qu’elle soit fluide, qu’elle coule de l’intérieur du corps en utilisant tous les poumons et avec les mouvements de l’abdomen et du thorax.